Les comptes publics de l’ancien régime ont l’avantage de nous faire découvrir des pratiques intéressantes. Ainsi en 1450, soit à l’extrême fin de la guerre de Cent Ans, le vicomte (qui correspondrait un peu à un sous-préfet d’aujourd’hui) rétribue assez bien la capture de certains animaux nuisibles ou dangereux. Ainsi un habitant de Pressagny nommé Jean Le Tellier reçoit 10 sols pour deux grands aigles prêts à voler, pris au nid en forêt de Vernon. Pierre Le Barbe reçoit du vicomte de Gisors 15 sols pour un loup et une louve pleine. Toute conversion en euros est illusoire, mais une comparaison peut être tentée avec le prix de certaines denrées à pareille époque. Ainsi, le chapon était à environ deux sols ou un peu moins. La géline se négociait de un à deux sols et la centaine d’œufs autour d’un sol.